- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Synopsis
La culture moche ou mochica à travers les découvertes archéologiques des 30 dernières années.
Ce qu’il faut savoir
Difficile de résumer une civilisation de plus de 600 ans en quelques lignes.
La culture Moche ou Mochica apparaît au premier siècle de notre ère sur la côte nord du Pérou. Elle est l’héritière des civilisations Chabin et Cupisnique et doit son nom à son lieu d’implantation : le fleuve Moche, le long duquel furent bâties plusieurs villes, dont le centre administratif et religieux à Trujillo/Moche.
Cette culture précolombienne est contemporaine des civilisations Maya (Mexique) et Nazca, elle aussi installée au Pérou, et connue pour ses gravures monumentales d’animaux au sol. Les moches disparaissent vers l’an 700, sept siècles plus tard apparaitront les Incas, qui ne s’épanouiront que pendant un petit siècle.
Installés dans un territoire hostile (climatiquement et physiquement) de prime abord, mais qui jouit en réalité d’une faune et d’une flore exceptionnelle, les moches ont développé une société hiérarchisée et organisée autour du roi ou de chefs confédérés. L’anthropologie et l’étude des représentations artistiques confirment l’existence d’une mythologie spécifique, où l’animal-totem et le sacrifice humain jouent un rôle central dans les croyances.
La civilisation ne maitrisant pas l’écriture, c’est à l’archéologie que l’on doit la plupart des connaissances sur les mochicas. Identifiée dès 1909 par Max Uhle, les 30 dernières années de fouilles ont permis de mettre à jour des vestiges de villes et des sépultures intactes, dont celle de Sipán. Elles ont également révélé que les moches maitrisaient la navigation, la fabrication de céramiques et excellait dans la métallurgie.
Une civilisation méconnue, et dont il reste encore de nombreux mystères à percer. Et si le sujet vous passionne, sachez qu’il est possible de découvrir les vestiges de la civilisation Mochica en empruntant la Ruta del Moche (lien en espagnol).
L’exposition
L’exposition regroupe près de 300 objets issus des fouilles de ces 30 dernières années. Si cette dernière peut sembler essentiellement composée de céramiques aux formes et aux fonctions parfois singulières, elle cache quelques petits trésors, notamment en orfèvrerie, qui viennent casser l’aspect monotone et répétitif du parcours. Les objets sont très beaux, et révèle la technicité et l’univers des artisans mochicas.
Cruches sculptées et peintes
Bouteilles aux formes zoomorphes
Bouteilles décorées du visage du dieu Naylamp
Un accent tout particulier a été mis sur la compréhension de la culture Moche. Des panneaux accompagnent chaque vitrine, des précisions sont données sur les cartels. Des maquettes et une reconstitution viennent aider dans notre visite. L’exposition reste cependant digeste, elle est élégante, et pousse à la curiosité et à l’envie de découvrir.
Cruche représentant le dieu de la Montagne
Maquette du Palais Chan Chan représentant une cérémonie du culte de l’ancêtre
Cruche dont le visage n’est pas des plus accueillant
Cruches aux formes de guerriers
Un sujet qui peut sembler trop survolé, mais qui est en réalité très bien traité. L’exposition remplit donc son rôle de façon juste et intelligente : faire découvrir une civilisation méconnue à la lumière de l’archéologie
Les mochicas maîtrisaient à la perfection l’orfèvrerie
La Dame de Cao, reine dont la tombe a été mise au jour en 2006
Cruche représentant un jumeau terrestre
Mon avis
De beaux objets, des thèmes surprenants et un dépoussiérage voire une révélation sur une civilisation totalement méconnue.
A faire seul, en famille (bien que les représentations sexuelles aient été omniprésente dans la céramique moche, il n’y en a qu’une seule dans l’exposition).
Sources
Horaires
Du mardi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne jusqu'à 21h les jeudi, vendredi et samedi
Fermeture le lundi
Tarif plein : 12€
Tarif réduit: 9€
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