- Description
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Synopsis
L’évolution de la place de la femme à travers les illustrations de la presse féminine entre 1900 à 1950.
Ce qu’il faut savoir
La presse féminine nait au XVIIIe siècle, alors que les femmes connaissent une certaine émancipation. Les titres, à l’instar de La Muse Historique ou Mercure Gallant, sont cependant très peu illustrés. Après un démarrage timide, la presse pour les femmes connaît un véritable essor à partir des années 1880. Les revues, qui sont devenues hebdomadaires, se font l’écho de la mode des Salons. Elles proposent aux lectrices des photographies de ces élégantes ou des croquis de leurs tenues parfois très détaillés. Le dessin reste dominant car il est jugé moins contraignant, moins cher et tout aussi efficace. Des patrons permettent aussi aux couturières de copier les modèles à la mode. Un concept qui fera les belles heures de Modes et Travaux, créés en 1919.
Mais à partir des années 20, la mode est à la libération. Les femmes ont gagné en autonomie et en émancipation après leur rôle-clef dans l’effort de guerre. Les tenues se libèrent, les photographes sortent des studios pour capter ce changement de société, cette « nouvelle esthétique ». Des magazines de presse comme Vu ouvrent la tendance du photo-reportage, et révèlent des artistes d’un nouveau genre : les photographes de mode.
Un autre tournant sociétal dans les années 1960 fera apparaître des titres avec des préoccupations plus féministes et plus politiques. Mais pour autant, la presse de « mode » connaît encore un grand succès.
C’est l’une de ses périodes de transition, entre 1900 et 1950, que l’exposition a décidé d’explorer.
L’exposition
Organisée avec le Palais Lumière à Evian, l’exposition regroupe 300 œuvres (photographie, dessins, catalogues) issues de collections du Musée Nièpce. Elle est divisée en deux parties, séparées par l’exposition permanente.
L’exposition suit une progression chronologique, mais oppose constamment ancienne et nouvelle vision de la femme. Des modèles sages ou trop extravertis, qui mettront plusieurs décennies à s’imposer comme des femmes plus réalistes et plus naturelles.
Photographie des frères Séeberger, vers 1900
Henri Manuel, Portrait de Nadia Sirbiskaïa, vers 1920
Portraits de la Nouvelle Vision
L’exposition met aussi en valeur une frontière sociale avec d’un côté la presse illustrée par des photographies, pour les femmes aisées, et la presse avec des croquis et des patrons, pour les femmes aux revenus modestes. Une tendance qui va s’amenuiser et disparaître avec la généralisation du photo-reportage.
Le Jardin des Modes, n°229, 15 mars 1937
Enfin, l’exposition fait également la part belle à des hommes, les photographes de mode, qui vont aider les femmes dans leur émancipation.
Jean Moral, Harper’s Bazaar, 1938
Une exposition très riche, beaucoup d’illustrations, de panneaux qui peuvent donner un côté fouillis mais qui donne en réalité la sensation de feuilleter un magazine de mode, à la recherche de la perle rare.
Mon avis
Le sujet peut paraître facile, tant il est à la « mode », mais l’exposition du Musée Niépce réussit à être originale et instructive. Le foisonnement des illustrations, à l’image d’un magazine de mode, met en lumière la place des femmes dans la société et permet de se forger sa propre opinion sur le rôle de ces « modèles » dans l’émancipation des femmes. A faire seul ou entre amis en prenant tout son temps.
Sources
https://fr.scribd.com/document/370576436/Le-Chic-Exposition-Le-Chic-francais-du-9-fevrier-au-20-mai
Horaires
De septembre à juin, du mercredi au lundi : de 9h30 à 11h45 et de 14h à 17h45
En juillet/août, du mercredi au lundi : de 10h à 18h
Fermé le mardi et les jours fériés
Gratuit pour tous
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