On a testé Neandertal au Musée de l’Homme (75)
illustration article
http://www.mnhn.fr
  • Description
  • Lieu & Horaires
  • Tarifs
  • LA CONFERENCE

    Neandertal, Musée de l’HommeReconstituée par la paléo-artiste Elisabeth Daynès et habillée par agnès b., Kinga la femme de Néandertal remise au goût du jour. Christophe Carmarans/RFI

    Intro

    Une brute, un homme dégénéré, un homme-singe limité intellectuellement… Pendant plus d’un siècle, l’homme de Neandertal a été victime de racisme et de mépris. Pourtant, celui que l’homme moderne a longtemps dénigré profite des avancées de la recherche pour dévoiler lentement son vrai visage : un homme civilisé, adapté à son environnement et doué de paroles et de réflexion. Mais qui est ce cousin, avec qui nous partageons entre autre un ancêtre commun?

    La découverte de Neandertal

    En aout 1856, dans une carrière de la vallée de Neandertal, près de Düsseldorf (Allemagne), des ouvriers découvrent des ossements dont un fragment de crâne. Les vestiges sont remis à un instituteur, Johann Carl Fuhlrott, passionné d’Histoire Naturelle. Il comprend que les ossements sont anciens, antérieurs aux celtes et aux germains, et demande des analyses complémentaires à Hermann Schaaffhausen, un anthropologue. Tous deux sont persuadés d’avoir trouvé une ancienne population du nord-est de l’Europe, décrite par les Romains. Mais d’autres scientifiques s’opposent à cette hypothèse : les ossements sont différents de ceux de Sapiens. Il s’agit donc d’un autre groupe humain.

    Des ossements sont réexaminés et de nouvelles découvertes viennent soutenir cette thèse : Neandertal appartient bien à une autre espèce. La thèse de l’évolution est relancée.

    Les recherches se multiplieront au cours du XXe siècle, et plusieurs sites en Europe, au Proche-Orient et en Asie sont mis au jour.

    Neandertal, Musée de l’HommeSites archéologiques attribués à Neandertal, Wikipedia

    L’apparition de Neandertal

    L’homme de Neandertal apparait vers 350 000, c’est-à-dire à la fin du Paléolithique supérieur. Il est le descendant d’une autre espèce humaine, les pré-néandertaliens, présents sur terre entre 500 000 et 350 000 avant J.C., et dont plusieurs ossements ont été retrouvés, notamment à la Sima de los huesos.

    Neandertal est le fruit d’une évolution longue et complexe, sur laquelle les chercheurs ne sont pas encore tombés d’accord. On sait que l’ancêtre de toutes les espèces humaines vient d’Afrique. Pour le reste, rien n’est sûr. Plusieurs espèces humaines vont se succéder en Europe, dont une a donné naissance à l’homme de Neandertal. Cette « race humaine » s’est imposé jusqu’à rester seule en Europe, et a développé des caractéristiques génétiques et physiques.

    Neandertal, Musée de l’HommeAire de répartition de Neandertal, Ancient History

    L’état de la recherche nous permet de borner les dates et l’aire de répartition de Neandertal. Il aurait vécu entre  350 000 et 35 000 avant J.C. sur un très grand territoire, allant de l’Europe à la Chine, de l’Afrique à la Sibérie, et du Proche-Orient à l’Océanie. Des indices génétiques laissent également penser que Neandertal a pu emprunter le détroit de Béring et coloniser l’Amérique.

    Neandertal a évolué pendant deux périodes climatiques :

    -glaciaire, durant laquelle les températures sont très basses (en Méditerranée, 11° en été, 8° en hiver ; moyenne Europe au maximum de l’époque glaciaire : -5° sur l’année), entraînant une baisse du niveau de la mer, des paysages de toundra, une fuite des animaux les plus sensibles vers le sud, et des zones de glaciation comme les Alpes ou la Manche, permettant le passage à pied entre la France et l’Angleterre.

    -Interglaciaire : similaire à ce que nous connaissons actuellement. La toundra disparait, les glaciers fondent, la forêt repeuple l’Europe et certains troupeaux (daims, cerfs, rhinocéros des forêts, sangliers) remontent du sud, tandis que de les rennes remontent vers le nord. Il fait également plus humide.

    L’homme de Neandertal s’affirme véritablement durant le Paléolithique moyen (- 300 000 à - 40 000), durant lequel sont développés des outils spécifiques, comme les éclats dit Levallois et des racloirs (pour racler la viande sous la peau) ou des lames. C’est également à cette période que le chien est domestiqué.

    Neandertal, Musée de l’HommeL’industrie lithique de Neandertal exposé au Musée de l’Homme

    Le physique de Neandertal

    Les très nombreux vestiges et les reconstitutions désormais aidés par l’informatique, on permit de connaître les spécificités physiques de Neandertal. 

    Neandertal, Musée de l’HommeNeandertal au côté de Sapiens, New Scientific

    On sait donc que notre cousin était robuste et massif. Les hommes mesuraient en moyenne 1.65m pour 90kg  et les femmes 1.55m pour 70kg. L’homme de Neandertal fait preuve d’une grande force physique, grâce à des os épais et des attaches musculaires puissantes.

    Le corps de Neandertal est particulièrement bien adapté au froid : son tronc est large et ses membres courts pour garder la chaleur. Le cou est petit et la tête aplatie avec des cavités nasales et des sinus surdéveloppés, comme chez les Inuits.

    Neandertal, Musée de l’HommeUn crâne de Neandertal exposé au Musée de l’Homme

    Le visage de l’homme de Neandertal présente également un bourrelet occipital (au-dessus des yeux, à hauteur des sourcils), hérité de ses ancêtres, un front fuyant et une absence de menton.

    Le cerveau de Neandertal est également plus volumineux que le nôtre, mais son organisation étant différente, il n’est donc pas possible de dire qu’il était plus intelligent que nous.

    Le gène des cheveux roux a été identifié sur plusieurs ossements de Neandertal. Le pourcentage de roux aurait été similaire à celui des populations actuelles du nord de l’Europe (10%). Sa peau était blanche, plutôt laiteuse, afin de mieux synthétiser la vitamine D produite par l’exposition au soleil et indispensable pour les os.

    Neandertal avait une croissance plus rapide que la nôtre. La mortalité dès la naissance était forte, et l’espérance de vie entre 35 et 45 ans. Les décès résultaient souvent de maladies (infection dentaire, pulmonaire, cancer, méningite) ou d’accidents (chute, accident de chasse).

    Enfin, on sait désormais que l’Homme de Neandertal pouvait parler. Le pharynx, l’os hyoïde (qui maintient la langue) et l’aire de Broca (aire du langage) sont présents sur les ossements retrouvés. Des scientifiques ont reproduit informatiquement des sons qu’auraient pu utiliser notre cousin pour s’exprimer et organiser la société, la chasse et la transmission des savoirs. La voix de Neandertal semble avoir été plus grave, et les mots moins articulés.

    Vie quotidienne

    Neandertal, Musée de l’HommePaul Jamin, Fuite devant les mammouths, XIXe siècle

    Neandertal est un chasseur-cueilleur (donc nomade) qui sait cuire ses aliments et les conserver. 80% de son alimentation est carnée (cheval, bison, cervidés, mammouth, lièvre ou oiseaux), mais Neandertal consomme également des fruits, des plantes herbacées comme l’orge, des plantes aquatiques comme le rhizome de nénuphar, des fruits de mer (amande, moule) voire des animaux marins, comme les phoques ou les dauphins. Certains aliments étaient fumés, d’autres séchés, puis parfois pillés pour être transporter plus facilement. On estime que l’alimentation des premiers Sapiens était similaire, avec la même proportion de produits carnés que son cousin. Une alimentation peut être trop carnée, mais les études sur les ossements de Neandertal ont révélé que ce dernier avait rarement de caries. 

    L’homme de Neandertal exploite les ressources naturelles de son environnement. Il dépouille sa proie, la dépèce et la désarticule de façon précise. La chair est consommée, les os récupérés pour la création d’outils ou d’armes (cure-dents) et les peaux vraisemblablement utilisées pour la confection de vêtements. Des aiguilles à chas datant de – 43 000 ont été retrouvées sur le site de Denisova en Russie.

    Neandertal, Musée de l’HommeAiguille à chas du site de Denisova, hominides.com

    Neandertal taille également la pierre dont des lissoirs et des racloirs. Le débitage de lame dite Levallois impose une réflexion sur le point de pression d’un des deux silex pour faire éclater la lame, et une précision pour détacher l’éclat. 

    Certains étaient retouchés, pour augmenter les performances, notamment pour la découpe de la peau. On sait que certains outils étaient emmanchés. On sait aussi que Neandertal utilisait des colles, faites à partir de sèves et d’écorces végétales, et chauffées à 300/400° pour obtenir la propriété collante.

    Neandertal chasse seul ou en groupe, à l’affut, au rabattage ou au piégeage. Il utilise plusieurs types d’armes : de choc (massue ou gourdin), d’estoc (couteaux) et d’hast (épieux) qui oblige à s’approcher près du gibier. Il a également recours à des armes de jet comme lances.

    Il sait tirer parti de la nature, des cavités, des branchages pour construire des abris. Il maîtrise le feu et sa gestion.

    Les études ont révélé que Neandertal vivait principalement dans des grottes, et le plus souvent à l’entrée. Lors des périodes interglaciaires, il pouvait installer son campement en plein air. Il préfère généralement être proche des cours d’eau, au pied d’une falaise, sur le versant d’une colline. L’installation en montagne est rare, et uniquement pour de très courts séjours.

    Neandertal, Musée de l’HommeL’organisation d’un campement extérieur, Blog Histoire et Géo

    Les campements étaient aménagés, surtout à partir de – 60 000 : pavage au sol, auvents, aire d’activité, aire du foyer, aire domestique, aire de déchets… Neandertal y vivait en petit groupe de 30 à 50 personnes. L’anthropologie laisse imaginer que chaque membre du groupe avait une tâche, un rôle au sein du campement.

    Neandertal sait également soigner ses malades. On sait qu’il a pratiqué l’amputation, réduit des fractures ou réussi l’ablation de tumeur notamment crânienne. Il réalisait des cataplasmes de plantes, de feuilles ou de produits animaux pour réduire la douleur et lutter contre les infections. Neandertal connaît l’aspirine.

    Neandertal, Musée de l’HommeDétail de l’exposition Neandertal au Musée de l’Homme

    Il souffrait d’arthrose, surtout au niveau de la colonne vertébrale, lié à sa forte activité physique, et de poussées d’arthrite.

    Les ossements découverts sur plusieurs sites attestent que Neandertal a également la notion d’entraide. Des sujets handicapés n’ont pas été éliminés, mais soignés et assistés jusqu’à leur décès. Et des personnes blessées ont reçu des soins jusqu’à leur guérison, comme l’atteste certaines traces osseuses.

    Cultures

    Neandertal, Musée de l’HommeIllustration d’un enterrement

    C’est sans doute l’aspect dans lequel il est le plus difficile d’avoir des certitudes, car nous interprétons avec notre vision des faits sans en connaître les motivations. Pour analyser et comprendre des cultures primitives, on fait généralement appel à l’anthropologie, pour tenter de trouver un ou plusieurs parallèles avec des actes encore existants.

    On sait que Neandertal enterrait ses morts, car il existe des traces dans les tombes : un lit de cendre, des fleurs, des pigments sur le corps, des os d’animaux brûlés ou encore des parures ornant le défunt. Ce n’était pas des ensevelissements rapides, sans sens, sinon de faire disparaître le corps, ces dépôts, ces gestes correspondent à un rituel. Mais peut-on parler d’une religion ?

    Neandertal, Musée de l’HommeVue de l’exposition Neandertal: le cannibalisme

    Même questionnement pour le cannibalisme, qu’on sait pratiquer par Neandertal. L’anthropologie a permis de distinguer trois types de cannibalisme : 

    • - Suite à des ressources alimentaires absentes ou faibles : consommer l’autre pour survivre
    • - exocannibalisme guerrier : manger un adversaire pour prendre sa force ou pour l’humilier
    • endocannibalisme : manger un membre de sa famille, comme ultime geste pour qu’il reste prêt de soi, faisant écho au culte des ancêtres.

    Un cannibalisme alimentaire, deux qui relèvent du rite, de la croyance. Mais faute de témoignage écrit, nous ne savons pas précisément pourquoi Neandertal mangeait ses semblables.

    Concernant l’art, encore une fois, nous n’avons que des hypothèses, aucune certitude. Nous avons abordé avec les sépultures la présence de pigments sur les corps, de parures, d’objets esthétiques, notamment des cristaux. 

    Neandertal, Musée de l’HommeRacloir en cristal de roche

    On sait donc que Neandertal avait un goût une attirance artistique. Mais cela ne fait pas de lui un artiste.

    Neandertal, Musée de l’HommeAlignement de la grotte de Bruniquel, Wikipedia

    Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), une construction en tronçons de stalagmites date de – 176 500. Elle serait une preuve forte d’un art néandertalien, mais cette thèse est encore discutée.

    Il existe également des doutes concernant des gravures rupestres, datant de – 40 000 à – 35 000 car cette période correspond à l’arrivée de Sapiens, qu’on sait être un artiste. Qui a réalisé ces gravures ? Sapiens ou Neandertal, de sa propre initiative ou en copiant Sapiens ? La question reste en suspens.

    Enfin, aucun vestige d’instrument de musique n’a été retrouvé sur les différents sites archéologiques.

    Quand Neandertal rencontre Sapiens

    Neandertal, Musée de l’HommeNeandertal manifestant contre l’arrivée de Sapiens, homoevolucio.blogspot.com

    C’est l’une des rencontres qui a sans doute fait couler le plus d’encre : comment a réagi Neandertal en voyant débarquer Sapiens ?

    Sapiens arrive vers - 40 000 en Europe, comme l’atteste la découverte de Cro-Magnon en Dordogne. Les deux espèces ont donc cohabité pendant près de 10 000 ans et on forcément dû se croiser.

    On a longtemps imaginé une guerre entre les deux groupes pour survivre, conserver ou gagner un territoire. Mais depuis les analyses sur l’ADN de Neandertal, les études scientifiques ont bouleversé nos connaissances : les hommes actuels en Europe, au Proche-Orient et en Asie, ont dans leur génome entre 1% et 4% de gènes néandertaliens… Une petite révolution alors qu’il y a encore 10 ans, on excluait toute hybridation possible entre les deux espèces.

    Une découverte qui a soulevé une autre question : Sapiens et Neandertal, qu’on pense cousin, pourrait-il appartenir à la même espèce humaines puisqu’ils ont eu une descendance fertile ?

    La disparition de Neandertal

    On a vu qu’il y avait eu des échanges cordiaux entre les deux populations, mais cela n’empêche pas des rapports plus houleux, conduisant aux guerres, au génocide et à l’extinction.

    A l’heure actuelle, nous ne savons pas ce qui a tué Neandertal. On sait seulement qu’une espèce qui a vécu pendant 300 000 ans, qui s’est adaptée à son territoire jusqu’à n’en rester que le seul hominidé, qui a voyagé du Proche Orient à la Chine, et sans doute plus loin, ne peut pas avoir disparu pour une seule raison. Exit donc les théories sur l’allergie à la fumée, une peau inadaptée au soleil ou encore une mauvaise alimentation.

    Il est possible que Sapiens aient apporté une nouvelle maladie d’Afrique, que Neandertal avait un taux de naissances plus faible qui l’auraient lentement fait disparaître… Les scientifiques cherchent…

    Neandertal n’a pas fini de nous surprendre.

    Neandertal, Musée de l’HommeReconstruction du visage de l’Homme de Spy, Pinterest.com

    L’EXPOSITION 

    Réalisée dans le cadre d’un partenariat entre 3 grandes institutions nationales : le Musée de l’Homme, le Musée d’Histoire Naturelle et l’Inrap, l’exposition réussit à relever une première difficulté : rendre accessible à tous un sujet relativement complexe.

    Neandertal, Musée de l’HommeReconstitution d’une découverte au Musée de l’Homme

    Pour ce faire, l’exposition a décidé de jouer sur plusieurs aspects.

    La première, qui fait aussi toute l’originalité de l’exposition, a été d’abattre les barrières temporaires pour proposer un parcours en trois temps : une journée, une vie, une espèce. Le visiteur n’a ainsi besoin d’aucun savoir spécifique. Il découvre l’homme de Neandertal comme une nouvelle civilisation.

    Neandertal, Musée de l’HommeOuverture de l’exposition avec un diorama retraçant une journée, Musée de l’Homme

    La seconde a été d’opposer l’image véhiculée au XIXe siècle à celle révélée par le XXe, sans critique ni jugement. Le visiteur mesure ainsi lui-même l’importance des découvertes scientifiques.

    Neandertal, Musée de l’HommeReconstitution du type Neandertal, Plâtre colorié, Muséum national d’histoire naturelle

    Neandertal, Musée de l’HommeCrâne féminin (?) de Saint-Césaire, Musée national d’archéologie

    Enfin, pour accompagner tous les visiteurs, le parcours est ponctué d’installations ludiques et de petits mémos (les flashs sciences) qui détaillent un fait important. On donnera une mention spéciale au petit film sur le cannibalisme : à la fois réfléchi et recherché mais également drôle et accessible. 

    Neandertal, Musée de l’HommeSentir l’odeur du brûler, le temps d’une journée, Musée de l’Homme

    Neandertal, Musée de l’HommeA table avec un chef, Musée de l’Homme

    Une exposition à l’image du Musée de l’Homme : profondément moderne et extrêmement bien vulgarisée.

    Mon avis

    Difficile de rassembler petits et grands autour d’un sujet complexe et parfois épineux et connu en grande partie grâce à l’archéologie, une discipline qui attire autant qu’elle rebute les visiteurs. Pourtant, sans rien enlever au contenu scientifique attendu, le Musée de l’Homme a réussi à proposer une exposition complète et surtout accessible à tous. A voir de toute urgence !



    Sources

    Neandertal, Jacques Jaubert et Bruno Maureille, les petits vocabulaires de la Préhistoire, octobre 2012 

    Neandertal de A à Z, Marylène Patou-Mathis, Allary Editions, avril 2018 

    https://www.inrap.fr/magazine/neandertal/Accueil#Qui%20es-tu,%20Néandertal%20

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_Néandertal

  • Horaires

    Tous les jours de 10h à 18h

    Le mercredi jusqu'à 21h

    Dernière entrée à 17h15 / 20h15 le mercredi

    Fermé le mardi

    Fermé le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre

  • Plein tarif : 12 €

    Tarif réduit : 9 €

    Conditions pour les tarifs réduits et la gratuité ici