On a testé Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche au Monastère de Brou (01)
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  • Description
  • Lieu & Horaires
  • Tarifs
  • Synopsis

    50 œuvres réalisées par des artistes flamands pour Marguerite d’Autriche, femme influente du XVe siècle.

    Ce qu’il faut savoir

    Marguerite d’Autriche (1480-1530) tient une place particulière dans l’Europe du XVIe siècle. Elle est la fille de l’Empereur du Saint-Empire germanique, Maximilien Ier, et de la fille du dernier duc de Bourgogne, Marie de Bourgogne. Elle est la sœur de Philippe de Habsbourg, dit le Beau, qui épousera Jeanne la folle, reine de Castille. Et elle est la tante de Charles Quint, né de l’union de son frère avec Jeanne. 

    A la mort de sa mère, Marguerite est dépouillée de ses possessions par Louis XI, roi de France, et des négociations s’engagent pour la marier au futur roi, Charles VIII. Mais ce dernier lui préférera Anne de Bretagne et la renvoie dans sa famille. Après un mariage infructueux avec Jean, roi d’Aragon (le frère de Jeanne), Marguerite épouse en 1501 Philibert, duc de Savoie. Le couple s’entend parfaitement bien. Philibert est prévenant avec son épouse, il lui apprend l’art de la politique, la laisse gérer certaines affaires du duché et écoute ses conseils.

    Le bonheur sera éphémère, le duc décède en 1504. Marguerite refuse un nouveau mariage, et devient Régente des Pays-Bas. Depuis son palais à Malines, elle met à profit ses talents pour gouverner les territoires, nouer des négociations et élever ses neveux, dont le futur Charles Quint. Princesse éclairée, Marguerite d’Autriche s’investit dans le mécénat et soutient la production des artistes flamands.

    Au XVe siècle, l’expansion du commerce permet une prospérité économique. Comme en Italie, cette abondance profite à l’art et à la création artistique. Inspirés par les idées humanistes et antiquisantes, et libérés avec l’invention de la peinture à l’huile, plus lumineuse et offrant plus de nuances, les artistes renouvellent le style pictural pour glisser vers l’art de la Renaissance. Aux représentations religieuses s’ajoutent les portraits profanes, très utiles aux princes et princesses de l’époque, qui s’en servent comme outils de propagande. Le mécénat se met en place.

    Marguerite d’Autriche commande de nombreux tableaux aux artistes flamands. Elle en léguera une grande partie au Monastère de Brou. Dispersés au fils des siècles, 50 de ces tableaux sont réunis le temps d’une exposition dans les lieux.

    L’exposition

    Divisée en 4 parties, l’exposition peut se venter de présenter des œuvres de très grands maîtres hollandais : van Eyck, van Orley, Memling ou encore Jérôme Bosch. Des tableaux aux couleurs fortes, aux scènes saisissantes dans lesquels se notent les prémices de la Renaissance : visages expressifs, décors du gothique flamboyant et paysage en arrière-plan.

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionVierge à l’enfant sous un dais, Jan Gossart, 1483, Musée du Monastère de Brou

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionHéraclius rapportant la vraie croix de Jérusalem (revers), anonyme bruxellois ou néerlandais, XVe

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionMarguerite d’Autriche à l’âge de 3 ans et 3 mois, Pierre Coustain, 1483, Versailles

    Le parcours et la présentation restent classique. La scénographie joue sur des cimaises d’un vert très intense qui sublime les nuances des tableaux. La visite est dynamique, grâce à la diversité des scènes religieuses et à la familiarité des portraits profanes.

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionDétail de l’exposition, portraits de la famille de Marguerite d’Autriche, dont celui de Charles Quint au milieu

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionTriptyque le Couronnement de la Vierge avec sainte Catherine et sainte Barbe, Hienrick Creeft, 1540, Musée des Beaux-Arts de Nîmes

    Une exposition simple qui appelle à la contemplation de ces petits joyaux picturaux.

    Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche, Monastère de Brou, Ain, expositionLe baptême du Christ, auteur en monographie A.H., XVe siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon

    Mon avis

    Au premier abord, malgré la présence du mot Trésors, difficile de percevoir tout le potentiel de cette exposition. La surprise est donc énorme lorsque que nous nous retrouvons face à de véritables chefs d’œuvres. Une exposition saisissante à voir absolument.



    Sources

    Dossier de presse de l’exposition Primitifs flamands

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_d%27Autriche_(1480-1530)

  • Horaires

    Du 2 janvier au 31 mars
    Tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h

    Du 1er avril au 30 juin
    Tous les jours de 9h à 12h30 et de 14h à 18h

    Du 1er au 6 juillet
    Tous les jours de 9h à 18h

    Du 7 juillet au 13 août
    Le lundi, mardi, mercredi et dimanche de 9h à 18h
    Le jeudi, vendredi et samedi, de 9h à 20h

    Du 14 août au 30 septembre
    Tous les jours de 9h à 18h

    Du 1er octobre au 31 décembre
    Tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h

  • Tarif plein: 8€

    Tarif réduit: 6,5€

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