Synopsis

Un voyage dans la Venise du XVIIIe siècle à partir de collections du musée.

Ce qu’il faut savoir

Au XVIIIe, Venise est une cité en plein déclin économique et social. Mais celle que l’on surnomme la Sérénissime profite encore d’un climat artistique très prospère. De nombreux artistes, à l’instar de Giambattista Tiepolo, participent à la renommée de la République. Leur style pictural allie tradition maniériste (visible dans la position des mains et des scènes mouvantes) et nouveauté rococo (avec ses couleurs pastel et ses poses lascives). Le portrait et les scènes de genre sont à la mode, alors que les thématiques religieuses se font de plus en plus rares.

La ville de Venise est une référence historique et artistique et fait rêver. Présentée comme incontournable dans les guides touristiques, elle attire et fascine les visiteurs, qui souhaitent tous rapporter un souvenir de leur séjour. Les vedute, vues d’une ville, se multiplent alors, tantôt réalistes ou tantôt fantasmées. Venise est partout, même dans les récits de Casanova, et cet attrait réussit à faire de l’ombre à Rome.

A partir de deux de ses tableaux de l’école vénitienne tout juste restaurés, le musée Magnin propose de redécouvrir les dernières heures de la Sérénissime.

L’exposition

L’idée de l’exposition est née suite à la restauration de Suzanne et les veillards de Pellegrini (1710) et Après la bataille de Zaïs. L’intensité des œuvres retrouvées, le musée s’est plongé dans ces collections et a sollicité quelques partenaires pour proposer cette exposition estivale réalisée en quelques semaines.

Suzanne et les vieillards, Pelligrini

Principalement composées de tableaux, l’exposition se concentre sur deux salles. La première propose un tour d’horizon de la Venise du XVIIIe, avec ses grandes toiles, ses portraits, ses guides touristiques et ses vedute. 

Le suicide de Lucrèce, Ricci

Portraits

Veduta de Venise, Gérard Jollain

La seconde, dite la salle rouge, met en lumière ce style vénitien qui inspirera et influencera les peintres jusqu’à Naples. Le rouge chatoyant des murs renforce les couleurs douces des tableaux rococo.

Vue de la salle rouge

Détail de la salle rouge

Amour dormant, Volterrano

Une jolie exposition qui fait voyager dans une tranche de l’histoire de la Sérénissime.

Mon avis

Née très rapidement, l’exposition aurait pu être bâclée. Mais le musée a su mettre à profit sa collection et ses partenaires pour proposer une jolie présentation juste et raffinée. Ni trop, ni pas assez, elle propose un voyage dans le calme, le luxe et la volupté de la cité vénitienne.

Sources

http://ww2.ac-poitiers.fr/histoire-arts/IMG/pdf/ve...

https://fr.wikipedia.org/wiki/École_vénitienne_(pe...

Tarif plein : 5,5€

Gratuit pour les moins de 26 ans citoyens ou résidents de longue durée d'un état membre de l'UE, professeurs et conférencier avec un "pass éducaion", demandeurs d'emploi, personnes handicapées avec un accompagnateur, les membres des Amis des musées de Dijon, et pour tous les visiteurs le premier dimanche de chaque mois. Plus de tarifs sur place