Synopsis

La diversification des représentations chrétiennes de Liège à Turin du Moyen-Âge au XVIIIe. L’exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture.

Ce qu’il faut savoir

Dans la religion catholique, les images des saints, des apôtres ou des personnages centraux du Christianisme sont vouées à un véritable culte. En plus de donner un visage humain aux figures divines, ces représentations servent aussi à diffuser les récits bibliques auprès de populations ne maîtrisant pas toujours la lecture. Les images réussissent également à figer un instant, un sentiment, une attitude et à évoquer un évènement particulier des écrits chrétiens. Parfois, l’objet abrite une preuve de la vie terrestre du personnage : une dent, une mèche de cheveux, transformant la représentation en relique.

Véritable support pédagogique, ces images servent aussi de supports pour les prières. La représentation a ainsi le pouvoir d’entendre les souhaits et de protéger les croyants. L’objet devient ainsi magique et veille sur le foyer.

Indissociable du culte catholique, ces images sont réalisées par des artisans sur commande de religieux ou de civils. En fonction des régions, des goûts et des préférences se sont installés, offrant ainsi une vraie variété artistique en Europe.

Enfin, l’idée d’associer représentation et préciosité devient légion. Plus l’image est travaillée, plus elle est ornée de matériaux précieux, plus le donateur signifie son dévouement religieux et ses intentions de renoncer à sa richesse pour suivre les principes du Christ et se rapprocher du Paradis.

Saisissants de réalisme et somptueux, les objets de liturgique surprennent et émerveillent toujours les visiteurs des musées.

L’exposition

Quoi de mieux pour signifier la profusion artistique de l’époque que de faire du visiteur un pèlerin lancé sur les routes entre Liège et Turin ?

Vue de l’exposition

Vue de l’exposition

En plus de présenter la centaine d’œuvres, venues de 37 institutions européennes (française, belges et italiennes), le musée a choisi de rendre tortueuse l’exposition, nous obligeant à nous arrêter et à faire des détours comme si nous cherchions notre chemin spirituel. Explosée sur deux niveaux, l’exposition ne propose pas une présentation thématique, mais mélange les styles et les époques. Seuls trois grands thèmes se détachent : les figures d’évêques, les figures de Saints et les figures divines. Les supports sont variés : sculptures, orfèvrerie, peintures, gravures ou encore manuscrits. Quelques dispositifs numériques viennent compléter la découverte en ouvrant encore les horizons.

Saint Nicolas, cire habillée, Lorraine, XVIIIe

Repos de Jésus, argent, argent doré, Liège, XV

L’exposition n’est pas une succession de beaux objets, tous plus brillants les un que les autres, mais ouvre les yeux sur les goûts locaux : des images de bois dépouillées aux frontières allemandes, des sculptures peintes en Italie ou en Savoie mais aussi des objets en matériaux précieux.

Saint Bernard de Menthon, bois polychrome et doré, Savoie, XVIIIe

Trésor de Saint Gauzelin, Metz?, IXe-XIe

Reliquaire de la dent de saint Santin, Lorraine, XVIe siècle

Une exposition singulière qui transporte le visiteur dans les mondes chrétiens. 

Mon avis

L’exposition peut sembler banale, tant nous avons l’habitude de croiser des représentations chrétiennes dans les musées ou même dans les églises. Mais en choisissant d’opposer les centres de création, l’exposition réussit à proposer un parcours singulier et original. Petit bémol : les cartels pas toujours bien placés, rendant la lecture délicate. A faire entre adultes.

Sources

Dossier de presse de l’exposition

Tarif plein: 5€

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