On a testé Rêve(s) d’Orient au Musée Magnin (21)
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© photo : Lyon MBA, Alain Basset / graphisme : Pictura Poesis
  • Description
  • Lieu & Horaires
  • Tarifs
  • Synopsis

    La fascination pour l’Orient dans les arts français entre 1830 et 1890. L’exposition fait également écho au festival dijonnais Les Nuits d’Orient qui fête cette année ces 19 ans.

    Ce qu’il faut savoir

    Au XVIIIe siècle apparaît en Europe, et principalement en Angleterre et en France, une passion pour l’Orient. Avec les campagnes de Napoléon en Egypte, les occidentaux découvrent l’exotisme d’un pays aux paysages grandioses, dans lequel les habitants vivent avec une culture totalement différente. Les artistes embarqués dans les conquêtes napoléoniennes rapportent en France des objets mais aussi des esquisses et des croquis de cette vie orientale. On assiste à la naissance de l’égyptologie.

    Au début du XIXe siècle, l’Orient fascine toujours. Les guerres dans l’Empire Ottoman, la colonisation de l’Algérie en 1830 et la mode du voyage entretiennent cet attrait. L’Orient, du Maghreb au Moyen-Orient, inspire les artistes, dont beaucoup partiront à la découverte de ces terres inconnues. Certains ne quitteront par l’Europe mais retranscriront leur vision de cet Orient fantasmé, interprété à partir de la description d’un autre, mais tous réussiront à transporter le spectateur aux pays des Mille et une nuit.

    Connu sous le nom d’orientalisme, ce style artistique, dont le plus célèbre représentant reste Eugène Delacroix, touchera tous les mouvements artistiques jusqu’à la fin du XIXe siècle. Des couleurs vives, des formes mouvantes semblables à des mirages ou des scènes grandioses viennent renouveler le répertoire des artistes.

    A travers des tableaux, des objets d’arts décoratifs, des caricatures ou des costumes, l’exposition Rêve(s) d’Orient revient sur la diversité du style orientaliste à partir des collections de la famille Magnin.

    L’exposition

    Comment faire voyager le visiteur dans la diversité de « l’Orient », du Maroc jusqu’à l’Empire Ottoman, en quelques salles ?

    Et bien, en premier lieu, en offrant un voyage dans l’essence même de l’Orientalisme : le XIXe siècle et son fourmillement intellectuel, durant lequel les collectionneurs ont réuni dans des premiers musées des œuvres parfois diamétralement opposées. Ainsi, l’exposition est installée au cœur du parcours permanent, au milieu des autres collections du musée.

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureVue de l’exposition

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureVue de l’exposition

    En second lieu, en perdant le visiteur. Avec ses 6 thématiques traitées (femmes, paysages, imaginaires), l’exposition propose un voyage, sans notion de géographie ni de chronologie. Le visiteur découvre ainsi l’Orient comme un nouveau monde, à travers les peintures, les photographies, les dessins ou encore les costumes d’époque.

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureLà où tout a commencé: la découverte de l’Égypte

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureService de la collection Magnin, 1885

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureForteresse en Orient, Eugène Isabey, 1830

    Enfin, troisième lieu, en mettant en avant la vision de l’Orient des artistes. Une expédition en Egypte, un paysage, une scène biblique, un opéra, chaque artiste a saisi son Orient, parfois sans même quitter l’Hexagone.

    Rêve(s) d’Orient, Musée Magnin, musée, Dijon, exposition, visite test, blog cultureCaricatures de STOP, artiste bourguignon, seconde moitié du XIXe siècle

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    Orient réel ou rêvé, l’exposition réunit toutes les promesses d’un voyage : découverte et émerveillement.

    Mon avis

    Faire la synthèse d’un mouvement artistique aussi important, à travers 80 œuvres et en misant sur plusieurs artistes bourguignons, dont Felix Ziem, s’annonçait un pari risqué. Mais la diversité et la qualité des œuvres choisies offre au visiteur une exposition juste, regorgeant de petites pépites artistiques. Un voyage à faire absolument.

     

     


    Sources

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/orientalis...

  • Horaires

    Du mardi au dimanche : de 10h à 12h et de 14h à 18h

    Fermé le lundi

    Fermé le 25 décembre et 1er janvier

    • Tarif plein : 5,5€
    • Tarif réduit: 4,5€
      Gratuit pour les moins de 26 ans citoyens ou résidents de longue durée d'un état membre de l'UE, professeurs et conférencier avec un "pass éducaion", demandeurs d'emploi, personnes handicapées avec un accompagnateur, les membres des Amis des musées de Dijon, et pour tous les visiteurs le premier dimanche de chaque mois. Plus de tarifs sur place