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Synopsis
Lumière sur un roi méconnu : Henri II
Ce qu’il faut savoir
Si le nom de Henri II ne vous dit pas grand-chose, celui des personnes qui ont gravité autour de lui doit forcément plus vous parler.
Second fils de François Ier et de Claude de France, Henri naît en 1519 au Château de Saint-Germain-en-Laye. Echangé à l’empereur Charles Quint contre la libération de son père, le jeune prince se retrouve otage avec son frère, le dauphin François, de la couronne espagnole entre 1526 et 1530. Il restera profondément marqué par cette captivité. En 1533, il épouse Catherine de Médicis, descendante de Laurent le Magnifique et nièce du pape Léon X. Ils auront 10 enfants, dont 3 mourront en bas âge. 3 de ces fils deviendront roi de France : François II, Charles IX et Henri III.
Le nom du jeune prince est également fortement lié à celui de Diane de Poitiers, qui fut d’abord sa préceptrice avant de devenir sa favorite. La relation durera 25 ans, jusqu’à la mort du roi en 1559.
En 1536, le décès de son frère aîné lui offre la place d’héritier présomptif au trône, sur lequel il montera en 1547.
Durant ses 12 ans de règne, Henri poursuit la politique de François Ier. Il conduit de nouvelles guerres en Italie, installe un peu plus le style renaissant dans le paysage, et continue la réorganisation de l’administration royale. Il reprend également les codes de communication instaurés par son prédécesseur en se faisant représenter sur des médailles, des pièces de monnaie et sur des portraits en habits d’apparat. Roi de la Renaissance, il s’affiche comme mécène et encourage les sculpteurs, les auteurs et les architectes.
Si la cour du roi se déplace encore de château en château à cette époque, Henri II aura toujours une préférence pour la demeure royale qui l’a vu naître : Saint-Germain-en-Laye.
Le roi décède en 1559, après une agonie de trois jours suite à une blessure à un œil lors d’un tournoi.
C’est ce souverain de la Renaissance trop rapidement oublié dans l’Histoire de France et profondément attaché au « Château Vieux » de Saint-Germain-en-Laye, qui nous est présenté.
L’exposition
Pourquoi a-t-on oublié le règne d’Henri II ? La réponse à cette question, qui est le fil conducteur de cette exposition, ne semble pas si évidente de prime abord. La présentation s’ouvre sur une armure richement décorée.
Ouverture de l’exposition
Délicate et très travaillée, elle souligne à elle seule l’opulence artistique du règne. Suivent un double portrait en pied du Roi et de la Reine, dans de somptueux habits d’apparat. Dès les premières pièces, le décor est planté.
Vue sur une salle de l’exposition
Le siège de Calais, émail peint, atelier de Léonard Limousin, après 1558, Musée du Louvre
L’exposition reste classique dans sa présentation. Discrète à l’image du roi, elle a fait le pari de mettre en avant le règne à travers de très beaux objets, dont les dessins de Jean Clouet, portraitiste de François Ier, qui laissera une empreinte artistique forte dans le paysage français après son décès.Portrait du Dauphin François et du Duc d’Angoulême, futur Henri II, Jean Clouet
Boîte à chiffrer en forme de livre, entre 1547 et 1559, Musée de la Renaissance, Ecouen
Le parcours ne marque pas les visiteurs qu’à travers ses pièces fortes, mais également parce que l’ombre de François Ier s’y fait terriblement sentir. L’architecture renaissante, la salamandre, les pauses sur les médailles, tout est identifiable comme l’œuvre du Roi, au détriment de son fils. Un constat qui répond à notre interrogation première : pourquoi Henri II ne s’est pas imposé dans l’Histoire des rois de France.
Salamandre, Moulage en plâtre, d’après un original vers 1539-1547, Saint-Germain-en-Laye
Bourguignotte du roi Henri II, atelier milanais, vers 1550, Musée de l’Armée
Médailles et moules, XVIe siècle
Une exposition juste, qui propose un bon équilibre entre les objets et les représentations, entre le faste et la discrétion d’un règne, et qui rend justice à ce roi oublié.
Mon avis
On ne pourra reprocher qu’une chose à cette jolie exposition : le manque d’outils de médiation. On aurait aimé aller plus loin sur ce règne, sur la vie à la cour, à travers des tables interactives. Un petit manque d’attractivité qui risque de déplaire aux plus jeunes.
Sources:
Horaires
Du mercredi au lundi, de 10h à 17h
Fermé le mardi
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai.Droit d'entrée jumelé (Collections permanentes + expo)
- Plein tarif : 9 €
- Tarif réduit : 7,50 €
- Tarif groupes : 8,50 €
Accès expo seule : 4,50 €
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