- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Synopsis
Zoom sur le sort des galeristes juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale
Ce qu’il faut savoir
En 1940, la France capitule face aux troupes allemandes. Le pays est alors divisé en deux zones : une au nord, occupée par les allemands, et une au sud, en apparence autonome, et gouvernée par le Régime de Vichy.
Le régime nazi fait appliqurpar les autorités françaises les grandes lignes de sa politique nationale. En plus de stigmatiser les populations juives, avec les issues que nous connaissons, ce dernier fait également la guerre à l’art dégénéré, contraire aux idéologies de pureté.
A cette époque, le marché de l’art compte de nombreux juifs. Plusieurs galeristes sont à la tête de maison réputée à l’échelle nationale et internationale. L’art moderne domine, et des grands noms comme Picasso, Chagall ou Kandisky. La mise en application des politiques antisémitiques est marquée par la saisie des biens des galeristes, vendus aux enchères des collections d’art voire détruits.
A la sortie de la guerre, un long travail d’investigation débute pour rendre les œuvres à leur propriétaire initial. Sur les 100 000 objets saisies, 60 000 ont été retrouvés et 45 000 ont été rendus à leur propriétaire, mais aujourd’hui encore, des familles recherchent des biens.
L’exposition fait suite à la parution du roman de Anne Saint-Clair, 21 Rue La Boétie, dans lequel elle relate l’histoire de la galerie de son grand-père, Paul Rosenberg.
L’exposition
Les photos n’étant pas autorisées, les illustrations sont issues du site du Mémorial: http://expo-marche-art.memorialdelashoah.org/expos...
Pour traiter ce sujet délicat, le Mémorial a opté pour une approche tout en retenue mais néanmoins objective. Le parcours est ainsi découpé en 3 parties : la saisie des galeries, la vente des objets et la restitution.
La Galerie B.Weill lors d’une exposition d’œuvres de Georges Kars, Marc Vaux. Tirage photographique original, 1927. © Mémorial de la Shoah, collection Nadine Nieszawer (don). Succession Marc Vaux, Centre Pompidou
L’histoire de 4 galeries emblématiques y est retracée dans le premier espace. 4 galeries, 4 destins différents en zone occupée et en zone libre. Les récits sont accompagnés de lettres, de documents historiques et de photographies des œuvres perdues.
Annexe de la galerie Gimpel à Trouville-sur-Mer (Calvados) reprenant, sur sa devanture, l’adresse parisienne du 9, rue Lafayette. L’homme à bicyclette est Ernest, père de René Gimpel. Tirage photographique, c. 1900. © Collection Gimpel
Dans le second, nous nous trouvons dans la salle des ventes de Drouot, qui dispersa beaucoup d’objets. Au mur défilent la photographie d’objets légendés, sans mention à leur ancien propriétaire. Comme si ces derniers n’avaient pas existé.
Vente aux enchères, galerie Charpentier, Paris, juin 1944. © LAPI/Roger-Viollet
Affiche de la vente de gravures et tableaux modernes et anciens, Hôtel Drouot salle 9, 17 février 1941.
Enfin, la visite se conclut sur le travail de restitution, la partie la plus longue et la plus délicate qui occupe encore aujourd’hui des chercheurs de la MNR (Musées Nationaux Récupération). Des œuvres de John Constable, saisies puis restituées, clôturent l’exposition.
Une visite qui offre une double mise en lumière : le sort des victimes et les acteurs de la restitution.
Mon avis
L’exposition traite d’un sujet délicat sans ambigüité mais en restant dans la retenue. Le parcours est bien pensé, les témoignages émouvants, et nous avons trouvé la distance instaurée juste. A découvrir entre adultes ou avec des adolescents.
Dossier de presse de l’exposition
Horaires
Du dimanche au vendredi de 10h à 18
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h.
Fermé le samedi
Fermé les 25 décembre 2018, 1er janvier, 26 avril, 1er mai, 9 juin, 14 juillet et 15 août 2019.
Gratuit pour tous