Synopsis

L’évolution sur 7 000 ans du site d’al-‘Ula en Arabie Saoudite

Ce qu’il faut savoir

Il y a des sites archéologiques qui se distinguent par une occupation humaine très longue dans le temps. Car quand l’homme trouve l’endroit idéal, il s’y installe et n’en bouge plus, sauf si l’emplacement perd de son intérêt. C’est notamment le cas de Rome, de Marseille ou encore d’Athènes.

Carte de la région issue du site lemonde.fr

Au VIe siècle avant J.C., un petit groupe humain s’installe dans une oasis en plein désert d’Arabie et y fonde une ville, Al-‘Ula, aussi connue sous son nom biblique, Dadan. La petite ville profite d’un climat favorable, qui permet la culture agricole, et de sa position stratégique, sur la Route de l’encens, pour se développer et commercer avec les autres populations. Avec l’arrivée de l’Islam, la ville, proche de sa voisine Hégra, devient une étape sur la route pour La Mecque. Les pèlerins y font halte pour se reposer et se ravitailler avant de poursuivre leur voyage.

Au XIXe siècle, la ville est toujours très fréquentée, et est donc choisie pour accueillir une gare le long de la nouvelle voie ferrée, qui sera rapidement caduque. Au XXe siècle, Al-‘Ula est le théâtre de la révolte arabe, menée par les troupes du célèbre Lawrence d’Arabie. Elle est ensuite progressivement abandonnée, et inhabitée à partir des années 1950, après 12 siècles d’occupation.

Cette fin n’en est heureusement pas vraiment une, car al-‘Ula est désormais le terrain de jeu des archéologues qui multiplient les découvertes pour retracer l’histoire de cette oasis perdue dans le désert d’Arabie. Une petite pause juste avant que le site ne se repeuple de visiteurs, attendus à partir d’octobre 2020.

L’exposition

Il y a fort à parier qu’avant que n’ouvre l’exposition, peu de personnes connaissaient l’incroyable site d’Al-‘Ula et ses trésors. L’Institut du Monde arabe a donc surpris plus d’un visiteur, malgré un parcours chronologique des plus classiques et une scénographie effacée.

Stèle représentant une lionne allaitant son petit, VIe-Ier siècle avant J.C.

Vue sur une des salles de l’exposition

En plus des objets présentés pour la première fois en France et qui lui offre donc les prémices de la découverte, le musée a à nouveau réussi à dynamiser son exposition en multipliant l’emploi d’images. Des photos, mais aussi des témoignages, des explications, tout le site d’al-‘Ula nous est présenté, retranscrit et analysé. La part belle est en effet faite aux vestiges visibles uniquement sur place, mis en valeur dans le parcours grâce aux supports visuels.

Animations autour du site d’al-’Ula

Images des cultures agricoles du site avec des outils agricoles au premier plan

L’exposition joue beaucoup sur les contrastes : de grands écrans s’opposent à de plus petites photos, des objets minuscules font face à des œuvres très grandes... qui dynamisent aussi la visite.

Un brûle-encens aux décors animaliers face à une photographie du site d’al-’Ula

Chèvre et satyre en bronze, époque romaine

Monnaies romaines et égyptiennes, en usage sur le site d’al-’Ula

Un voyage merveilleux dans l’opulence d’une petite oasis

Mon avis

L’Institut du Monde arabe en a désormais fait sa marque de fabrique : l’image occupe une place de plus en plus grande au sein de ses expositions. Des photos, des vidéos ou encore des témoignages qui donnent véritablement vie à une culture que nous avons parfois du mal à appréhender, et qui rend l’exposition extrêmement ludique. A découvrir à tous les âges.

https://experiencealula.com/fr/Pages/default.aspx?...

https://www.imarabe.org/fr/expositions/alula-merveille-d-arabie

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/10/07...

Tarif plein : 12€

Tarif réduit (Pass Education, MDA/AIAA) : 10€ 

Tarif réduit (12/25 ans, Demandeurs d'emploi, RSA) : 6€

Billet couplé musée + expos temporaires : 15 € 

Tarif uniqueAudioguide : 3 € en supplément billet expo

Billet famille : 25 € (Valable pour 2 adultes et 3 enfants de -18 ans)Visite guidée : 16 € Plus de tarifs et conditions gratuité ici