
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Inauguré il y a 10 ans, le Centre d’Interprétation du MuséoParc devait être une première étape dans la mise en valeur du site d’Alésia. Un musée devait en effet venir compléter les lieux, mais le projet a finalement été abandonné. En 2020, l’établissement se voit contraint de fermer ses portes suite à la situation sanitaire. Il profite alors de cette période pour se réinventer et s’offrir un coup de jeune. Et parfois, le changement n’a que du bon.
Ce qu’il faut savoir
En 1881, Napoléon III, passionné d’archéologie et d’histoire, lance une vaste campagne de fouille sur le site présumé de la bataille d’Alésia : Alise-Sainte-Reine. Rapidement, ce site parle et révèle des vestiges archéologiques. Les découvertes sont rassemblées puis présentées dans un petit musée dès 1910.
En 2005, le constat est fait : le musée n’est plus adapté aux attentes des visiteurs et à la fréquentation du site. Le projet du MuséoParc est lancé par le Conseil Général (depuis Départemental), comprenant un musée, un centre d’interprétation et les vestiges.
En 2012, un premier bâtiment est inauguré : le Centre d’Interprétation. Tout en rondeur, avec sa façade en bois, il rappelle les lignes de sièges romains. A l’intérieur, quelques objets archéologiques sont présentés au public. Mais le centre d’interprétation se veut le lieu du décryptage de la bataille, et non celui des collections archéologiques, qui relèveront du futur musée. Le parcours s’articule donc autour de panneaux, de films, ou encore de dioramas. Des reconstitutions de combats ou des ateliers touchant à la vie quotidienne des gaulois viennent enrichir la visite lors de week-ends thématiques. Mais malgré son approche innovante, le lieu peine à trouver son public.
Suite à des contraintes budgétaires, la construction du musée est retardée à plusieurs reprises, puis définitivement abandonnée en 2018.
L’équipe du musée, ainsi que les élus locaux, décident alors de réinventer complètement les lieux pour intégrer les collections archéologiques. La crise sanitaire sera un atout, puisqu’elle leurs laisse le temps de penser un nouveau parcours, mêlant objets et analyses, tout en conservant son approche moderne et inédite.
Le parcours
La colossale statue à l’entrée du parcours a cédé sa place à une salle qui sert d’introduction.
La salle d’introduction avec l’un des hologrammes projetés
Des hologrammes se succèdent devant nos yeux pour répondre à une question toute bête en apparence : qui étaient les gaulois ? Les réponses pourront faire sourire, mais elles révèlent que nous connaissons bien mal nos « ancêtres ».
C’est précisément à cette question que le nouveau parcours du MuséoParc va essayer de répondre. Il propose au visiteur de remonter le temps jusqu’au Néolithique, c’est-à-dire des premières installations humaines, et de redérouler l’histoire du site d’Alésia. Et pour étayer son propos, le parcours fait discuter deux spécialités: l’archéologie et ses vestiges et l’histoire et ses explications.
Sculptures qui ornaient un bâtiment précoce celtique sur le site d’Alésia, Ier siècle avant J.C.- milieu du Ier siècle après J.C.
Chapiteau aux décorations uniques, peut être issu d’un atelier local, calcaire, Ier siècle après J.C.
Les objets des différentes époques font ainsi face aux reproductions tactiles, cartes, dessins, jeux, statues animées et écrans.
Maquette et illustration du siège d’Alésia
La "salle de la Romanité" à l’image des constructions nouvelles
Ce dialogue, auquel s’ajoute la multiplication des supports, rend la visite extrêmement dynamique, et capte l’attention de tous les visiteurs, jeunes et moins jeunes. Chaque élément apporte des connaissances et permet d’avancer dans les époques de façon fluide.
Simple en apparence, mais terriblement efficace
Dédicace, typique de la culture romaine, mais rédigée en gaulois, calcaire, Ier siècle après J.C.
Si le bâtiment se prêtait particulièrement bien à la déambulation, avec sa forme ronde et sa vue sur le village d’Alise, il intègre sans difficulté le découpage chronologique et l’installation de pièces annexes, qui apportent des compléments d’information.
A gauche, les objets, à droite la médiation
Annexe dédiée au rôle de l’archéologie
Le lieu peut sembler vide, mais il fourmille de renseignements, comme un site archéologique qui se dévoile lentement aux yeux extérieurs.
Nos ancêtres les gaulois: au XIXe, les gaulois sont partout!
Au Moyen-Âge, Ste-Reine prend la place de Vercingétorix dans l’Histoire locale
Une nouvelle scénographie intégrant numérique et objets archéologiques, combinés à beaucoup d’humour qui ravira tous les visiteurs.
Le carnyx, l’emblème intemporelle de l’armée gauloise
Mon avis
Je ne suis pas fan du numérique dans les musées. Mais force est de constater que cette formule opère parfaitement bien au MuséoParc. Les installations sont diversifiées, dynamiques, et retranscrivent parfaitement l’évolution du site. Nous avons aimé découvrir la lecture de la Guerre des Gaules, jouer avec le scorpion et nous émerveillez devant l’arcade romaine. Une magnifique découverte qui a su réveiller l’enfant qui sommeillait en nous. Et ce, en remplissant également sa fonction pédagogique.
Horaires
Ouvert tous les jours, y compris dimanche et jours fériés
Février-Mars : de 10 h à 17 h
Avril-Mai-Juin : de 10 h à 18 h
Juillet-Août : de 10 h à 19 h
Septembre-Octobre : de 10 h à 18 hNovembre : de 10 h à 17 h
A partir de 8€ tarif plein hors saison estivale, jusqu'à 12€ (muséoparc + vestiges) à la saison estivale
Tous les tarifs ici