
- Description
- Lieu & Horaires
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Synopsis
Les représentations de vanités entre le XVIe et le XXIe siècle
Ce qu’il faut savoir
La vanité signifie littéralement un « souffle léger, une vapeur éphémère ». Le terme est issu de l’Ancien Testament, où il souligne sous la forme d’une sentence l’inutilité des plaisirs de ce monde face à la mort.
A l’époque romaine, on retrouve cette préoccupation dans l’art et la littérature avec les locutions Memento mori (souviens-toi que tu vas mourir) et Hominem te esse (toi aussi tu n’es qu’un homme).
L’avènement du christianisme apporte une nouvelle inquiétude : celle du salut des âmes. Les actions sur terre deviennent déterminantes pour rejoindre le Paradis. Les illustrations de la mort, à travers ce qu’on appelle des vanités, deviennent centrales dans l’art médiéval. Tout est prétexte pour rappeler les dangers des plaisirs éphémères de la vie terrestre, qui éloignent de la vie éternelle. La vanité devient un genre à part entière. Papillons, crânes, instruments de musique ou encore bouquets de fleurs servent d’allégories à la mort, au temps qui passe et à la vacuité des passions.
Les danses macabres, triomphes de la Mort, scènes de guerre ou natures mortes ont connu un grand succès en Europe. Et si le genre s’est un peu essoufflé, il reste très présent dans l’art contemporain.
A travers son exposition, le Musée des Beaux-Arts de Lyon propose ainsi une synthèse des vanités dans l’art moderne, mais aussi leurs échos dans l’art contemporain.
L’exposition
Ensemble de 3 sculptures représentant des squelettes, Nigéria? Peuple Tiv? 2ème moitié du XXe siècle, bois, métal, toile peinte et trace de pigment
Le visiteur est accueilli par une impressionnante sculpture où 7 squelettes le dévisagent. La création est contemporaine et donne le ton : vous ne verrez pas que de l’art moderne dans cette exposition. Ainsi, tout au long du parcours thématique, et non chronologique, le musée joue sur l’alternance entre art moderne et art contemporain.
Le Char de la Mort, Charles Sénard, eau-forte et pointe sèche, XIXe siècle
L’art mol et raide, Erik Dietman, crânes humains, carottes en béton et bronze, 1985-1986
L’exposition regroupe plus de 150 œuvres : estampes, gravures, dessins, peintures, sculptures et installations.
Vanité, livre et crâne, Germain Ribot, huile sur toile, 1880-1890
Vanité, crâne, port et pelle rouge, Patrice Giorda, huile sur toile, 1952
Le parcours est riche en enseignement. Certes, on retrouve les représentations classiques des vanités, avec ses crânes et ses clepsydres, mais nombreux seront les visiteurs qui découvriront que derrière une jeune fille au miroir ou un bouquet de fleur se cachent la symbolique de la mort.
Crâne avec les paroles de l’Ecclésiaste (la présence de la mouche ne semble pas liée à l’oeuvre), Cristina Tavares, 2018
Plantes, insectes et reptiles dans un sous-bois, Charles William de Hamilton, première moitié du XIXe siècle, huile sur toile
Vase de fleurs avec une tubéreuse cassée, Jan Frans van Dael, huile sur bois, 1807
Une exposition qui dans cette période délicate pourra rebutée, mais qui est en réalité une très réelle surprise.
Mon avis
La thématique de l’exposition est difficile, les représentations sont parfois un peu redondantes, mais la qualité des œuvres choisies et la richesse des explications rendent la visite plaisante et enrichissante. En ses temps incertains, elle résonne surtout comme un acte de résilience, une invitation à profiter de chaque jour. Alors Carpe Diem.
Horaires
Du mercredi au lundi de 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 18h
Fermé le mardi et les jours fériés
Du 8 au 11 décembre, pendant la Fête des Lumières, les 24 et 31 décembre, le musée fermera ses portes à 17h. Dernier accès possible à 15h45 pour l’exposition Vanités.
Tarif plein : 12€
Tarif réduit: 7 €
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