
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Synopsis
A l’occasion des 500 ans de la naissance de Pontus de Tyard, le musée Vivant Denon retrace le parcours de ce grand érudit du XVIesiècle.
Ce qu’il faut savoir
Pontus de Tyard est né en 1521 à Bissy, près de Chalon-sur-Saône. Issu d’une famille noble, le jeune Pontus connait un destin singulier.
Il s’illustre entre autre dans la poésie et l’écriture. Il rejoint les salons littéraires parisiens, où sa vivacité d’esprit et son érudition lui permettent de devenir une figure emblématique du courant humaniste. Il sera d’ailleurs l’un des membres fondateurs de la Pléiade.
Homme de culture, il est également une « scientifique personne ». Il est lecteur en mathématique et en astronomie pour les rois Charles IX et Henri III.
Son savoir et son sens de la diplomatie sont reconnus par Henri III, qui le nomme conseiller d’Etat. En cette période de guerre de religion, où protestants et catholiques s’affrontent, Pontus de Tyard est l’un des seuls intellectuels à prêcher la tolérance et la modération. En 1578, il devient évêque de Chalon. Il y restera pendant 18 ans, malgré les accusations d’hérésie des jésuites. Il mourra en 1605 sur ses terres chalonnaises.
Homme épris de culture et de tolérance dans le monde bouillonnant du XVIe siècle, Pontus de Tyard reste la figure emblématique de l’Homme de science de son époque. Pourtant, l’Histoire le relaiera au second plan, lui préférant Joaquim de Bellay ou Pierre Ronsard, ses camarades de la Pléiade.
A travers cette exposition, sous-titrée la lyre (symbole de la poésie), la mitre (couvre-chef des évêques) et l’astrolabe (instrument astronomique de calcul), le Musée Denon revient sur l’incroyable destin d’un enfant du pays.
L’exposition
Pour monter cette exposition, le musée n’a pas hésité à solliciter ses partenaires, en Bourgogne et à l’extérieur à la région.
Jeton de présence aux armes de Pontus de Tyard, Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon-sur-Saône © Ville de Chalon-sur-Saône
Sybille, fragment de médaillon en haut relief de la chapelle Poillot (Autun), 1527-1530, calcaire
La scénographie est faussement chronologique. Il introduit Pontus de Tyard, son parcours tout en faisant la part belle à son époque, à ses styles littéraires, son répertoire iconographiques, ses avancées technologiques et ses figures emblématiques.
Homilies ou Discours sur l’oraison dominicale, Pontus de Tyard, collection privée, 1585
Le portrait de Catherine de Parthenay, encadré par deux astrolabes
Les objets présentés sont particulièrement variés, et l’absence de certains d’entre eux est contournée par des photos. L’exposition se regarde, s’analyse, mais elle se lit aussi beaucoup. Les panneaux sont très riches en information, et précieux pour comprendre parfois le lien entre le sujet de l’exposition et l’objet présenté.
La visite de Minerve chez les Muses, Henrick de Clerck, huile sur bois, vers 1570
Coffret dit a pastiglia accompagné d’ouvrages du XVIe siècle
Une exposition assez dense, un peu complexe, mais incroyablement enrichissante.
Mon avis
Mettre en avant Pontus de Tyard dans une exposition était doublement risqué, car en plus d’être relativement peu connu, il existe peu d’objets que l’on puisse directement relier à sa personne. Le Musée Denon a donc opté pour la meilleure des options : lui rendre hommage à travers la richesse culturelle du XVIe siècle. Un choix qui pourra déstabiliser, mais qui vaut la peine de s’y plonger pleinement.
Horaires
Du mercredi au lundi : de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 17h30
Fermé le mardi et les jours fériés.
Gratuit pour tous