
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
-
Situé dans l’agglomération de Vienne, à 30 km au sud de Lyon, le site de St-Romain-en-Gal s’étend sur 7 ha le long du Rhône. Depuis 1996, un musée surplombe le site. Grâce à son parcours construit comme une unité entre l’intérieur et l’extérieur, le musée-site s’inscrit comme un modèle.
Ce qu’il faut savoir
L’histoire de Vienna débute au Ier siècle avant J.C. avec l’installation d’une cité romaine. La ville grossit et se pare de structures « romaines », comme le Palais du Miroir (thermes romaines). Un quartier artisanal et résidentiel voit le jour. Ce dernier est à ce jour le plus étendu découvert en France. La ville est riche, les constructions sont luxueuses. Les édifices publics ont des proportions importantes, les rues sont dallées et les demeures se parent de décors sophistiqués.
Le site est déjà connu au XVIe siècle. Il est décrit dans des ouvrages, des fouilles sont réalisées dès le XVIIIe, mais le gros des découvertes, notamment les mosaïques, reste fortuites.
Dans les années 1827-1828, Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments Historiques, vient repérer les lieux. Il y note la présence de thermes, qu’il appelle le Palais du Miroir, et découvre la statue d’une jeune femme, nue et accroupie. Il s’agit de la Vénus de Vienne, conservée aujourd’hui au Musée du Louvre. Il fait classé le site monument historique en 1840.
La ville est officiellement fouillée en 1967, à l’occasion de la construction d’un lycée. Devant l’importance des vestiges, le département du Rhône acquiert le site et le fait classé dans sa globalité en 1983.
En 1996, un musée construit sur pilotis, au-dessus de la ville romaine vient compléter les lieux.
Le musée
Vue sur une des salles d’exposition: artisanat et commerce
Vue sur une autre salle d’exposition: le jardin à colonnade
Le musée se cache derrière un très grand bâtiment administratif qui sert également d’accueil. Il faut emprunter une passerelle pour pénétrer dans les lieux.La construction a la particularité d’être sur pilotis, juste au-dessus des vestiges que l’on peut contempler grâce à de grandes baies vitrées.
Les très nombreux décors peints ont un espace qui leur est propre
Pièce jaune, peinture murale, Ier siècle après J.C.
Les espaces sont ouverts, mais chaque œuvre occupe un espace qui lui est propre.
Les jeux de la palestre, peinture murale, IIIe siècle après J.C.
Détail de la mosaïque Cratère et oiseaux, IIe siècle après J.C.
Le parcours n’est pas linéaire, ni chronologique. Le visiteur peut ainsi papillonner d’une œuvre à l’autre, devenant acteur de la découverte.
Reconstitution de la boutique d’un marchand de céramique
Pièces en os travaillés
Le musée recèle de pièces monumentales, à l’instar des mosaïques ou des céramiques, qui traduisent la richesse de la ville romaine. Pour rompre avec les habituelles présentations, le musée a dynamisé sa présentation : il a choisi de mettre en valeur ses collections en jouant tantôt la carte de l’accumulation, comme pour les tessons de céramique, tantôt celle de l’isolement, avec des grandes œuvres qui se suffisent à elles-mêmes.
Fragments de la peinture murale Globe de verre
Peintures murales Ombelle, feuillages et grands panneaux, milieu du Ier siècle
Les cartels sont détaillés, et présentent une illustration parfois plus accessible que l’objet exposé.
La visite se poursuit sur le site.
Le site
Vue sur une rue romaine, avec à gauche la rampe d’accessibilité
Eléments de la maison du dieu Océan
A la descente de la passerelle qui relie les deux structures, le parcours suit les voies de circulation romaines. Elles sont encore très bien conservées, peut être mieux qu’à Pompéi, ce qui facilite la visite pour tous les visiteurs. Un aménagement a également été mis en place pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’évoluer sur le site. La très grande majorité des structures sont ainsi accessibles à tous.
Avec ses vestiges très bien conservés, l’importance de la cité est très facilement imaginable
Vestiges de l’atelier de lavage des tissus, IIe siècle après J.C.
On retrouve des constructions classiques, mais leur état de conservation et leur taille restent particulièrement surprenants. On pense bien sûr au Palais du Miroir, mais aussi à l’atelier de lavage des tissus qui est abrité sous une construction métallique.
Vestiges au premier plan, le musée au second
Un site romain à premier vue classique, mais qui est à la hauteur de sa réputation.
Mon avis
Les vestiges de la culture romaine sont nombreux en France, et on retrouve plus ou moins les mêmes objets dans tous les musées dédiés à la période. Mais, contrairement aux autres musées dédiés à la romanité, celui de St-Romain-en-Gal se démarque par la richesse et la diversité de ses mosaïques et par sa muséographie bien spécifique.
Horaires
Du mardi au dimanche :
– musée de 10h à 18h. De 17h à 18h, un tarif réduit est appliqué.
– site archéologique de 10h à 17h00.
Fermé le lundi.
Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre.
Plein tarif : 6 €
Tarif réduit : 3 €
Condition tarif réduit et gratuité ici