Située en Bourgogne, au cœur de l’Auxois, loin des grandes agglomérations, la ville de Semur aurait pu rester une petite ville anonyme comme des milliers d’autres. Mais son riche passé historique lui a offert un patrimoine médiéval exceptionnel, qui est encore largement visible, pour le plus grand plaisir des touristes.  

Ce qu’il faut savoir

La ville de Semur est citée pour la première fois dans la Charte de fondation de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain en 606. La localité est installée sur un promontoire, le long de l’Armançon.

Au Xie siècle, la ville est intégrée au duché de Bourgogne. Elle est alors chef-lieu du comté d’Auxois. En 1276, Semur devient une commune.

Au XIVe siècle, la France traverse une période de trouble : la guerre de Cent ans. Le duc Philippe le Hardi lance des travaux de fortifications. La ville est naturellement protégée des envahisseurs de part son implantation, mais le Duc renforce cette défense géographique en faisant construire un mur d’enceinte, flanqué de tours, qui encerclent une place forte.

Semur est une cité dynamique tout au long du Moyen-Âge. L’activité commerciale est fleurissante et la ville accueille 7 foires, évènement central de la vie médiévale.

En 1478, la Bourgogne est rattachée au Royaume de France. Henri IV fait démanteler ses fortifications et la ville devient la capitale du bailliage d’Auxois, c’est-à-dire de la circonscription. Elle accueille ainsi des édifices administratifs, dont un grenier à sel.

Au XIXe siècle, la ville médiévale devient le terrain de jeux de Viollet-le-Duc, qui rénove les remparts et la collégiale Notre-Dame. Semur reste cependant en marge de l’hyper-urbanisation. Elle a ainsi su rester une petite ville, avec un centre historique préservé, où de nombreux visiteurs viennent flâner. C’est donc tout naturellement qu’elle a été labellisée Cité de Caractère de Bourgogne en 2017.

Le parcours

Après nous être garés près de l’Office du Tourisme (la place était payante), nous avons récupéré le dépliant "Terre d’Auxois en Bourgogne" qui propose 3 circuits, dont celui de Semur.

La visite débute à l’Office du Tourisme, place Gaveau. Le visiteur passe sous l’avant-porte de défense construite en même temps que le quartier au XVe/XVIe siècle.

L’avant-porte Place Gaveau

En l’espace de quelques secondes, le visiteur se trouve transporté 500 ans en arrière. Le voyage dans une ville où le temps semble s’être arrêté peut alors commencer.

Porte de Sauvigny, typique du XVe siècle

La rue Buffon, avec ses façades XVIIIe/XIXe

En poursuivant le parcours matérialisé au sol par une vue de la cité médiévale, le visiteur tombe sur l’église Notre-Dame. L’édifice gothique a été construit entre les années 1220 et 1450. Il tenait une place centrale dans la vie de la cité médiévale. Aujourd’hui, l’église souffre d’un manque d’entretien, qui gâche un peu la visite.

Les plaques qui matérialisent le parcours

L’église Notre-Dame située sur la place du même nom

L’intérieur de l’église

Le circuit emprunte ensuite la rue de l’Abreuvoir, qui descend au pied de la ville. Il débouche sur le bateau lavoir, à la confluence des rivières de la Saussiotte et de l’Armançon.

Le bateau lavoir

Vue sur la cité et l’église Notre-Dame

L’Armançon

La rue Chaude, le pont Pinard et les tours médiévales

Les quais de l’Armançon, le pont Pinard et l’église Notre-Dame

A cette étape du parcours, le visiteur peut couper en empruntant les escaliers du Fourneau, qui mènent directement au donjon. Il y a 141 marches très accessibles. Si vous souhaitez continuer la balade le long de l’Armançon, vous pouvez poursuivre jusqu’au pied des remparts. La montée est ensuite assez abrupte mais reste accessible.

Vue depuis la rue Basse du Rempart qui rejoint la ville

La tour de la Géhenne, qui date du XIIIe siècle

La rue Renaudot et la Maison des gouverneurs bâtie en 1450

Un dernier message sous l’avant-porte

Le circuit rejoint ensuite la rue Buffon et s’achève sous l’avant-porte, où la visite avait débutée. La visite aura duré une petite heure.

Il est également possible de prolonger la visite en empruntant un itinéraire bis via le Pont-Joly qui mène hors la ville, de l’autre côté de l’Armançon. Comptez 45 minutes de plus.