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Synopsis
La révolution vestimentaire au XVIIIe siècle
Ce qu’il faut savoir
Le XVIIIe siècle voit un phénomène prendre de l’ampleur : la mode. Si l’attrait pour les costumes n’est pas nouveau, la mode s’installe véritablement dans les mœurs grâce à un nouveau moyen de communication: la presse spécialisée. En se faisant l’écho du bon goût, elle met en lumière un style français qui est diffusé rapidement et à grande échelle. Ce phénomène vestimentaire créé un nouveau besoin dans les cours européennes et dans la bourgeoisie: celui d’être à la mode pour asseoir sa position sociale. Soieries, fourrures, broderies et négligés, le vêtement s’invite jusque dans les portraits. La tendance gagne ensuite tous les arts, et notamment dans les scènes de genres dont Watteau sera l’un des plus fameux représentants. Avec cette nouvelle industrie, c’est également tout une série de métiers qui se développe : des dessinateurs, des journalistes mais aussi des conseillers en image qui permettent à leur client de rester à la pointe de la mode.
C’est ce changement de mentalités qui annoncent la place grandissante que prendra la mode dans les décennies suivantes que l’exposition retrace à travers 4 thématiques: l’accélération du phénomène, les acteurs, la fantaisie des artistes et l’histoire du négligé. Présentée au Musée d’Art de Nantes à la fin de l’année 2021, elle a été conçue en partenariat avec le Palais Galliera, temple de la mode, lui permettant ainsi de profiter de prêts exceptionnels.
L’exposition
La première salle de l’exposition
Robes et costumes à la française, vers 1770-1775, prêt du palais Galliera, Paris
Dès la première salle, le visiteur est plongé dans une ambiance singulière. Les lumières tamisées, nécessaires pour protéger les tissus, jouent tout l’effet contraire de celui attendu: elles soulignent la luminosité des vêtements.
La mode domine jusque dans la scénographie
La mode du négligé et autres déshabillés, 2ème quart du XVIIIe
La scénographie est particulièrement esthétique : simple mais raffinée. Chaque pièce a une mise en scène qui lui est propre, permettant aux visiteurs d’appréhender les quatre thématiques explorées.
Portraits d’aristocrates à la mode, vers 1770
Jeune femme et enfant, huile sur toile, Marguerite Gérard, vers 1799
Malgré son sujet très spécifiques, l’exposition propose une vraie diversité d’objets. Des robes, des corsets au tour de taille surréaliste, mais aussi des tableaux aux lignes vaporeuses où seuls les vêtements semblent réalistes. Les visages s’effacent presque pour ne laisser dominer que les couleurs : être à la mode avant d’être.
Un corset dont le tour de taille a de quoi affoler
Arlequin empereur dans la lune, Watteau, vers 1707, huile sur toile
Le parcours de l’exposition, qui regroupe 140 œuvres, fait un détour par une salle d’exposition du musée : le Salon Gaulin. L’imposante robe d’intérieur prêtée par le Musée des Tissus n’a rien à envier à nos motifs ni à nos coupes actuel. La mode serait donc bien un éternel recommencement.
La robe d’intérieur de Jacques de Vaucanson, vers 1770-1775, Musée des Tissus, Lyon
Mon avis
Pour sa nouvelle exposition, le Musée des Beaux-Arts a choisi de l’intégrer au sein de son parcours permanent. L’exposition profite ainsi du cadre exceptionnel du Palais des Ducs. Elle profite également d’une thématique peut explorée, qui est pourtant particulièrement accessible. A découvrir qu’on soit ou non un fashionista.
Adresse
Rue Rameau, Dijon, 21000Horaires
Du mercredi au lundi
du 1er octobre au 31 mai : de 9h30 à 18h
du 1er juin au 30 septembre : de 10h à 18h30
Fermé les mardis, ainsi que les 1er janvier, 1er mai et 8 mai, 14 juillet, 1er et 11 novembre, 25 décembre.
Gratuit pour tous