
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Installé au cœur de la Cité de la Gastronomie, à côté de l’Office du Tourisme, le 1204 cache derrière cet étrange nom un centre d’interprétation. Dédié à l’architecture et au patrimoine, le lieu retrace l’histoire de la Cité ducale, et notamment de son hôpital, tout en gardant une porte ouverte sur le futur.
Ce qu’il faut savoir
La ville de Dijon naît à l’époque romaine. Elle gagne progressivement en importance à l’époque médiévale grâce à l’influence des Ducs de Bourgogne. Le rayonnement de la région dépasse très largement ses frontières actuelles et s’étend du Lyonnais jusqu’aux Pays-Bas.
En 1204, le duc Eudes III dote Dijon d’un hôpital. Le lieu grossit au fil des siècles avec des constructions typiques de leur époque. En 2015, après 800 ans de bons et loyaux services, le centre hospitalier ferme ses portes. Le lieu est alors désigné pour accueillir la future Cité de la Gastronomie.
En 2008, la ville de Dijon a reçu le label « Ville d’art et d’histoire ». Elle doit donc s’engager à proposer une mise en valeur de architecture tout en soutenant sa qualité. La pertinence d’un centre d’interprétation s’est alors imposée à l’équipe municipale. Le lieu est pensé dans la Cité gastronomique, permettant ainsi de faire un lien entre le passé et le futur. Et pour marquer l’idée d’une continuité, la date de la fondation du premier édifice qui occupait les lieux, c’est à dire l’hôpital, est retenue : 1204.
La visite
Pour découvrir le lieu, le visiteur doit tout d’abord pousser les portes de l’Office du Tourisme. Le 1204 se trouve dans son prolongement, ce qui permet d’avoir des conseils avant ou après la visite du centre d’interprétation.
Le rez-de-chaussée est dédié à l’architecture de Dijon, l’étage aux expositions.
Vue interactive de Dijon: chaque repère permet un zoom sur la ville
Le repère lune: la magie de la nuit (la photo n’est pas de très bonne qualité)
La première salle accueille sur son mur une immense vue interactive de Dijon. Le visiteur est invité à s’approcher de l’écran intuitif et à sélectionner les croix virtuellement. Des détails sur les éléments s’ouvrent, révélant les secrets de la Cité des Ducs. Nous avons personnellement été émerveillés par un Dijon illuminé au clair de lune.
La chronologie des matériaux de construction : des couleurs et de la matière pour rendre le propos accessible à tous
Zoom sur le métier de charpentier
La visite se poursuit dans la salle suivante autour de quatre problématiques : la ville et ses paysages, la ville et son histoire, la ville et ses matériaux et la ville et ses regards.
Les aspects dans l’architecture: une médiation simple et efficace
Le parcours comporte plusieurs écrans tactiles
L’espace est pensé pour tous les visiteurs, de 7 à 77 ans, passionnés ou amateurs d’architecture. Les supports de médiation sont multiple, rendant la visite vivante et pédagogique. Car inutile de connaître Dijon pour percevoir toute la richesse de son architecture.
Les dernières réalisations architecturales de la ville: la piscine du Carrousel, la cour du Bareuzai...
Le lieu, fenêtre du passé, est également ouvert sur le futur. Il n’est pas figé dans le temps, mais propose une vision sur l’architecture contemporaine tout en conservant de la place pour les futures constructions de la ville.
L’histoire de la création de l’hôpital introduit l’espace
L’apothicairerie vide lors de notre visite
A l’étage, l’espace est dédié à l’ancien hôpital général. On retrouve ainsi l’apothicairerie de 1643, qui lors de notre visite n’avait pas encore retrouvée de sa superbe avec ses 140 pots en faïence encore manquants. Mais c’est désormais chose faite. Le reste de l’étage accueillera des expositions temporaires.
Photos et téléphones: les voix de l’hôpital
Un ancien bloc, avec ses lampes, devenu salle d’exposition
Jusqu’au 7 novembre, c’est une exposition sur la mutation du lieu (d’hôpital à cité de la Gastronomie) est présentée. La parole est donnée aux acteurs passés, dont les « voix » de l’hôpital que la muséographie sort du silence. Des photographies, des témoignages, des lampes de blocs… l’hôpital n’a tiré sa révérence qu’en apparence pour rentrer dans le patrimoine mémorielle dijonnais.
Les photos d’Alexis Doré présentées sur un négatoscope (lampe à radios)
L’exposition est agrémentée de témoignages des archéologues de l’Inrap, qui ont fouillé les lieux, et du travail d’Alexis Doré, photographe, qui a saisi l’esthétisme des derniers vestiges d’un hôpital en destruction.
La chapelle se trouve au coeur de la cour arrière
La visite se termine par la Chapelle Sainte-Croix de Jérusalem. Elle se situe à l’arrière de la Cité. Il vous faudra demander à l’accueil un billet gratuit pour aller la découvrir.
L’intérieur de la chapelle
Restauré, le lieu de culte affiche encore ses couleurs chatoyantes, à l’abri derrière une plaque vitrée. Le bas relief ainsi que la fresque du chœur gagnent en intensité émotionnelle grâce à la diffusion de chants grégoriens. Construite pour accueillir des sépultures, son décor fait écho aux pierres tombales couvrant le sol de la chapelle.
Une invitation à (re)découvrir Dijon, notamment en suivant le Parcours de la Chouette.
Mon avis
L’architecture n’est pas toujours le sujet qui attire le plus au sein d’un lieu culturel. Les visiteurs plébiscitent généralement les visites guidées au cœur de la ville pour en découvrir l’histoire. Pourtant, la construction d’une cité se fait dans le temps, à partir de besoins, d’influences et de tendances. Il est donc nécessaire de parfois se pencher un peu plus sur les techniques dont découlent la création architecturale. C’est à ce besoin que répond le 1204. Il complète une visite de la ville, en amont ou en aval, pour en saisir toutes les spécificités. Et ici, la visite est d’autant plus enrichissante qu’elle s’adresse absolument à tous, et ce, qu’on aime ou non déjà Dijon.
Horaires
Du mardi au dimanche:
- du 2 octobre au 30 avril de 10h à 18h
- du 2 mai au 30 septembre de 9h30 à 19hFermé le lundi
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai
Gratuit pour tous