En novembre 2019, Matthieu Poux, archéologue de son état, publie son premier roman aux éditions Actes Sud. Le récit policier mêle fiction et réalité, tout en offrant une réflexion sur les limites de l’archéologie.

Synopsis

Décembre 2016, une archéologue municipale est appelée sur un chantier de construction. Les ouvriers viennent de tomber sur un corps sans tête, accompagné d’un étui en plomb dans lequel se trouve une poupée en ivoire, elle aussi décapitée.

L’an 20 avant J.C., en Gaule Lyonnaise, un préfet de l’Empire romain est fait appelé dans une exploitation agricole suite à la même découverte.

Les deux protagonistes débutent leur investigation sur le même décès à 2000 ans d’écart, avec deux issues totalement différentes.

Qui est Matthieu Poux ?

Professeur d’université à Lyon II, Matthieu Poux est spécialisé dans une époque charnière : celle de la romanisation de la Gaule. Il a entre autre beaucoup travaillé sur le site de Corent en Auvergne, où il découvre avec son équipe un hémicycle, interprété comme un lieu de réunion des chefs arvennes. Son intelligence archéologique a marqué bien des étudiants, notamment ceux qui ont eu la chance d’avoir suivi au moins un de ses enseignements.

Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages, mais jusqu’à présent, d’aucun roman historique. Une grande première, qui ne devrait pas être l’unique, puisque outre deux autres livres, une série serait également en préparation.

Pourquoi on a aimé ?

On l’avoue, ce qui nous a attiré tout d’abord, c’est l’auteur, que nous connaissions. Curieux, nous avons voulu voir comment un archéologue pouvait raconter une histoire policière. 

Puis, il y a le sujet : un homicide étudié à 2 000 ans d’écart, avec des méthodes mais aussi des outils complètement opposés, qui n’ont en commun qu’une chose : la réflexion.

Enfin, il y a le récit. Nous nous sommes rapidement attachées aux deux personnages principaux, qui partagent beaucoup de points communs. Nous avons aimé leur lucidité sur leur situation respective. Et nous avons été ravies par la véracité des propos lus. Les décors, les croyances, les populations, tout ce que la « modernité » cache en réalité, autant à cette époque qu’à la nôtre. L’écriture est agréable, et même si on le reconnaît, Google a été plus d’une fois notre allié pour comprendre certains mots latins, nous avons été captivées de la première à la dernière révélation. 

En d’autres termes, une excellente surprise, à laquelle on attend une suite avec impatience.