
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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En ce début d’octobre 2019, alors que tous les yeux étaient encore braqués sur la récente réouverture du Musée des Beaux-Arts de Dijon, un article du New York Times est venu rendre justice à un autre musée de la capitale des Ducs : celui d’archéologie. Le célèbre magazine est tombé sous le charme du lieu, et de sa Joconde, la déesse Sequana. Mais que renferme donc cet établissement pour avoir obtenu une si grande reconnaissance? Ni une, ni deux, DéMUSEElé est allée enquêter sur place.
Ce qu’il faut savoir
Le musée est né, comme la plupart des musées en France, à partir de plusieurs noyaux de collections, issues de fouilles en Bourgogne, et notamment à Alésia, Nuits-St-Georges ou encore Blanot. Fondé en 1832, l’établissement s’installe dans l’ancienne abbaye Saint-Bénigne un siècle plus tard et s’enrichit des collections de cette dernière.
Aujourd’hui, le musée occupe 3 niveaux du bâtiment, un pour chaque grande période chronologique : la préhistoire, la période gallo-romaine et le moyen-âge. Et si le lieu ne semble pas payer de mine pour la mise en valeur des collections du musée, il est en réalité son plus grand atout. A ce très beau cadre s’ajoute des petites pépites brutes, que le visiteur doit aller chercher pour les découvrir.
La visite
L’extérieur du musée
La visite débute au 3ème étage, par les collections de préhistoire et d’Antiquité. La muséologie est un peu datée, et l’accueil par un dépôt osseux à de quoi refroidir le visiteur. Pourtant, dans les vitrines, les surprises se multiplient. Des petits objets, des œuvres très travaillées ou encore des trésors entiers retracent la richesse de l’Histoire de la région, à l’image du dépôt de Blanot, datant de l’âge du Bronze et découvert par le plus grand des hasards.
Vue sur les vitrines du dépôt de Blanot
Bracelet en or, découvert lors des fouilles de la Rochepot en 1970.
Petits objets romains en bronze. Au centre, Junon et Genuis, découvert à Mâlain.
Au premier niveau, c’est l’imposant jeu de voûte de l’ancien dortoir des moines qui saisit le visiteur, avant que ce dernier ne découvrre la très riche collection de sculptures de l’époque médiévale. Des hommes, des formes anthropomorphiques et des animaux retracent les courants stylistiques de cette période. Leur présentation encourage à la flânerie et à la déambulation au milieu de ces énormes blocs que la finesse des décors vient anoblir.
La salle voûtée abritant les collections médiévales
Chapiteaux, le premier avec une figure anthropomorphe à gauche, le second avec un lion, calcaire, Saint-Seine-l’Abbaye, XIIe siècle
Chapiteau représentant Daniel, abbaye Saint-Jean-de-Réoné, Moustier-Saint-Jean
Enfin, la toute dernière pépite se trouve au sous-sol, un peu plus bas que les caisses. Il s’agit de l’ancien scriptorium du XIe siècle, également salle capitulaire. Le lieu est consacré en partie aux ex-voto découverts dans le sanctuaire des sources de la Seine. C’est dans la première salle qu’il est possible d’admirer la déesse Sequana, sur un navire à la forme un peu singulière.
La déesse Sequana, le gros coup de coeur du New York Times
Une des salles dédiées aux ex-voto des sources de la Seine
Le sanctuaire s’ouvre ensuite sur une succession de stèles et de bas-reliefs dans un décor voûté et mystérieux, qui laisse au visiteur l’impression de déambuler dans un cimetière. L’expérience est si singulière qu’il est difficile de quitter le lieu
Le scriptorium, qui abrite de nombreuses stèles
Pilier votif, Ier siècle après J.C.
De véritables œuvres d’art, un décor grandiose et un musée qui invite à la contemplation, voilà pourquoi le Musée d’Archéologie a tant plu au New York Times.
Horaires
Du 1er avril au 31 octobre
du mercredi au lundi, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
Fermé le lundi
Du 2 novembre au 31 mars
Ouvert les mercredis, samedis et dimanches, de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
Fermé les 1er janvier, 1er et 8 mai, 14 juillet, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Gratuit pour tous