
- Description
- Lieu & Horaires
- Tarifs
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Synopsis
Les trésors vestimentaires de l’artisanat ouzbek
Ce qu’il faut savoir
L’Ouzbékistan, situé en Asie Centrale, possède une très longue histoire. Le pays a fait partie de plusieurs grands empires (Perse, Grec, ou encore Mongol), lui forgeant son identité si singulière. Terre de métissage culturel, l’Ouzbékistan est également situé sur la route de la soie, ce qui lui permet dès le XIVe siècle de connaître un fort développement économique.
Influent dans le textile, le pays exporte ses tissus brodés d’or, de motifs colorés et ses orfèvreries. Les élites profitent de cet essor pour renforcer leur prestige. Ils revêtent des tuniques riches et codifiées en fonction de leur statut, de leur sexe et de leur âge. Les villes de Samarcande et de Boukhara, situées toutes deux sur la Route de la soie, sont le reflet de la richesse économique mais aussi culturelle du pays.
Lorsque le pays est conquis par la Russie au milieu du XIXe siècle, la richesse culturelle des ses populations en fait une destination de prédilection pour l’élite russe. Les artistes viennent y chercher l’inspiration. L’architecture, les portraits ou encore les paysages envahissent la peinture d’avant-garde russe. L’histoire de l’Ouzbékistan rentre à jamais dans les collections d’art et dans l’Histoire.
L’exposition, qui regroupe près de 300 pièces du XIXe siècles, présente les trésors de tissus, manteaux, ikats, robes ou encore de tapis hors de leur pays d’origine pour la toute première fois.
L’exposition
Vue sur une salle d’exposition
Chapans pour enfants de style "buttador" et "daukhor", or, argent, soie et coton, Boukhara, 1905-1915
Elle débute par une petite présentation vidéo. C’est d’un des seuls dispositifs numériques de l’exposition. Le parcours est un véritable face à face avec les œuvres. La scénographie est très épurée, la lumière tamisée, pour protéger les tissus, mais cette ambiance transporte également le visiteur dans un lieu hors du temps.
Chapans de l’émir Nasrullah Khan de style "buttador", velours, broderie, or et soie, Boukhara, fin XIXe
Détail de la broderie du chapon de l’émir Nasrullah Khan
L’exposition se compose essentiellement des textiles, des bijoux et quelques peintures. Il n’y a que des très belles pièces en parfait état de conservation.
Calotte vue depuis le haut, velours, broderie, or, soie, Boukhara, 1925-1930
Suzani "bolinpush" (pièce de tissu), coton, fil de soie colorés, Samarcande, 1885-87
Dans la première partie de l’exposition, le visiteur se retrouve face à des dizaines de tuniques, toutes plus travaillées les unes que les autres. De l’or, de la soie, des pierres précieuses, des velours et des lainages, le travail des ouvriers s’apparente parfois à celui d’orfèvres… Chaque pièce retient l’attention, happe le visiteur qui s’arrête pour les contempler, à l’image de l’œuvre d’un artiste. Rapidement, on est saisi par la patiente, la précision, le sens du détail et l’harmonie de chaque pièce, sans véritablement penser à la lourdeur des tissus brodés.
Espace dédié aux Karkalpans, peuple semi-nomade turcophone des steppes d’Asie Centrale
Tenue traditionnelle d’une femme de Khorezm au premier plan, tableaux au second
Après avoir descendu un escalier dont les murs sont couverts de photographies d’ouzbeks arborant manteaux et ikats, le visiteur découvre la seconde partie de l’exposition, dédiée au Karakalpakstan, région aujourd’hui autonomie d’Ouzbéhistan. Aux robes colorées et aux bijoux des en pierres précieuses s’ajoutent des tableaux peints au début du siècle dernier, alors que l’élite russe choisit le pays conquis comme destination de vacances.
Bijoux orbeks, région du Karakalpakstan, fin du XIXe - début du XXe
Chigiz Ahmarov, Triptyque - Danse du Khorezm, Boukhara, 1971
La couleur, la légèreté des danseuses, comme une promesse : la richesse culturelle de l’Ouzbékistan ne disparaîtra pas.
Mon avis
L’exposition est une véritable surprise si comme moi vous connaissez plutôt l’Ouzbékistan pour son architecture. Elle réussit à travers les vêtements à saisir toute la richesse de cette culture. Même si les collections peuvent sembler monotones et répétitives, l’exposition est en réalité tout le contraire : un voyage dans la richesse d’une culture méconnue.
Horaires
Du mardi au vendredi : de 10h à 18h
Samedi, dimanche et jours fériés : de 10h à 19h
Fermé le lundi
Tarif plein : 12€
Tarif réduit (Pass Education, MDA/AIAA) : 10€
Tarif réduit (12/25 ans, Demandeurs d'emploi, RSA) : 6€
Billet couplé musée + expos temporaires : 15 € tarif unique
Audioguide : 3 € en supplément billet expo
Billet famille : 25 € (Valable pour 2 adultes et 3 enfants de -18 ans)Visite guidée : 16 €
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